30 août 1944
31 août 1944
2 septembre 1944
L’exposition permanente retrace le contexte et l’histoire des massacres et destructions à Tavaux, Braye, Plomion et Etreux. « Oradour » méconnus, ces événements dramatiques éclairent l’histoire nationale de façon très concrète.
Un « Parcours du Souvenir », balisé sur 3,5 km, permet ensuite aux visiteurs et aux scolaires de découvrir le Tavaux d’hier et d’aujourd’hui et notamment les principaux lieux du drame du 30-31 août 1944, survenu juste avant la Libération.
Le 30 août au matin, en plein cœur du village, sur la place, un accrochage oppose des jeunes SS à des résistants du groupe de Tavaux, un soldat allemand est capturé mais un autre parvient à s’enfuir. Survient alors un camion allemand chargé de fûts d’essence. Nouvel accrochage, échange de tirs, les deux SS à bord du camion réussissent à s’enfuir après avoir blessé mortellement un jeune résistant.
Au même moment, à l’autre bout du village, un résistant ouvre le feu sur un véhicule allemand de reconnaissance. Nouvelle fusillade, le véhicule fait une embardée et se retourne, un officier est tué mais le chauffeur s’enfuit et court prévenir ses camarades.
Vers 14h, les SS de la division Adolph Hitler et de la division Hitlerjugend venus de Marle et du secteur de Montcornet, arrivent à Tavaux avec des chars Tigre, des automitrailleuses et des camions de troupes. L’opération de représailles commence. Systématiquement, toutes les maisons et plusieurs fermes, sont pillées et incendiées les unes après les autres. Des otages, des civils sont rassemblés dans une grange. Dans la partie est du village, les jeunes SS, tirent sur tout ce qui bouge. Au total, 20 civils, 20 vieillards et enfants sont massacrés froidement. 86 maisons dont plusieurs fermes sont totalement détruites. Alors que Tavaux brûle, l’avant-garde américaine est toute proche, à la ferme de l’Espérance où un autre jeune résistant est tué.
Alertés dans la nuit, les résistants du secteur s’arment et partent vers Tavaux. Dans Tavaux qui finit de brûler, après des combats sporadiques, les résistants libèrent le village. Les chars américains ne feront leur entrée dans Tavaux qu’en fin de journée.
Le lendemain 31 août, à quelques kilomètres au nord de Tavaux, à Hary mais surtout à Braye en Thiérache et au hameau du Val St Pierre, des drames identiques vont se dérouler. Les SS de la division Hitlerjugend, chargés de retarder l’avance américaine, harcelés et accrochés par la Résistance, menacent, prennent des orages, pillent, incendient et tirent sur des civils. Le matin, à Braye en Thiérache, les habitants sont pris en otages et 44 maisons sont incendiées. A Hary, les civils sont contraints aux travaux forcés. Vers 17h, au hameau du Val St Pierre et de la Corrérie (commune de Braye), les mêmes SS incendient des maisons. Une jeune femme est abattue et un homme est grièvement blessé par balles.
Le 31 août, à quelques kilomètres de Braye et Hary, à Plomion, vers 15h, arrive un camion remplis de SS venant d’Harcigny. Un lieutenant furieux montre des impacts de balles sur le véhicule. Vingt hommes sont immédiatement arrêtés (six réussissent à s’échapper). Pendant plus de deux heures, ils sont contraints de rester bras en l’air puis sont emmenés dans une pâture, le plus jeune n’a que 17 ans, le plus âgé 73 ans.
“Les victimes arrivaient par groupes de trois et étaient alignées près d’une haie. Six soldats allemands sous le commandement d’un officier tiraient d’une distance de trois mètres une première rafale dans les jambes. Une fois tombés, une seconde rafale les atteignait en plein corps. Ils s’acharnèrent ensuite sur les cadavres en leur fracassant le crâne” raconte un témoin.
Au total : quatorze victimes civiles et 36 maisons incendiées.
Le 2 septembre, en représailles au mitraillage la veille d’un camion allemand au passage à niveau de Boué, une importante formation d’infanterie sous commandement de SS met à feu et à sang les hameaux du Gard d’Etreux et de La Junière et s’arrête aux abords de Boué. Les SS brisent portes et fenêtres, chassent les habitants des maisons à coups de crosse, frappent, mutilent, massacrent les hommes valides devant femmes et enfants terrorisés. Ils dévastent, saccagent, mettent le feu au matériel, au mobilier. Vingt-cinq maisons sont incendiées et trente-six personnes sont exécutées.
1944: Un été de Sang et de Larmes
14:00–18:00,
En juin : tous les week-ends
En juillet-août : tous les jours
Fermé le lundi et le mardi
Mémorial fermé le 14 juillet
Le Mémorial de Tavaux est ouvert toute l’année sur rendez-vous pour les groupes adultes et scolaires. Contactez :
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Comme de nombreuses villes et communes de France, Tavaux-Pontséricourt a vécu un drame épouvantable le 30 août 1944 suite à des escarmouches opposant des nazis de la Waffen SS à des résistants du groupe de Tavaux. Ce village martyr (21 victimes), en partie défiguré par les incendies de 86 maisons et fermes, n’en demeure pas moins l’un des plus beaux villages de la vallée de la Serre, un site chargé d’histoire qui mérite d’être découvert. C’est l’objet de ce guide de visite.
